LES 4 POINTS CARDINAUX

LES 4 POINTS CARDINAUX

TECHNIQUE VOCALE SELON Louis Michel BACCI

LES 4 POINTS CARDINAUX POUR TROUVER LE BON CAP

Comme le marin suit les étoiles et les 4 points cardinaux pour trouver son chemin dans la nuit, la voie du chant est identique et les 4 directions du chant sont les chemins à suivre nécessairement ; ce travail de technique vocale est à cette condition pour, in fine le bien chanter ; prenons donc notre boussole et traçons notre voie !

PREMIERE VOIE A SUIVRE AU NORD  : LA VOIE DE LA RESPIRATION.

« Si vous ne savez pas comment respirer, vous ne saurez pas comment chanter. » Gina CIGNA grande cantatrice du début du siècle

 Il est donc  primordial d’avoir du souffle et de savoir le gérer.

Chanter, c’est garder son air, le bloquer comme en apnée puis le distiller lentement :   c’est s’en servir a minima et en reprendre quand le besoin s’en fait sentir au moment d’un temps de pause musical comme une blanche, un soupir, dans le déroulé du chant et en complément ; tout l’air expiré ne doit servir qu’à la production des sons sans gaspillage. c’est ainsi que  plus on monte dans les aigus moins il  faut se servir de l’air

 Le diapragme servira à prendre l’inspiration, les muscles du ventre, la position du bassin, les fesses serviront à expulser l’air contenu dans les poumons ; cette technique somme toute sportive sans excès, permet d’économiser sa voix et de la préserver.

Ajouter à cela, la pratique du sens de la voix  de l’extérieur vers l’intérieur de la cavité buccale comme l’appel pratiqué par les bergers corses pour rassembler leurs  troupeaux et la voie de la respiration sera la bonne.

DEUXIEME VOIE A SUIVRE AU SUD  : CHANTER JUSTE, L’OREILLE INTERNE, L’OREILLE EXTERNE

Chanter juste passe par la perception que nous avons de notre oreille interne et notre oreille externe.

  Quand on chante, le sens de la voix devra donc aller de l’extérieur à l’intérieur, le son perçu est sourd en interne et rentre dans les tissus caverneux de la bouche , c’est la perception de l’oreille interne ; ensuite le son ressort, c’est la perception de l’oreille externe.

Les chanteurs d’opéra n’ayant pas de retour sur scène ni de micro se réfèrent à leur oreille interne – et aussi pour partie à ce qu’il se passe dans la salle de concert comme l’acoustique, le bruit … Leur oreille interne, c’est également leur ressenti ; pour apprécier ce ressenti, il convient de chanter une main bouchant l’oreille droite puis l’oreille gauche puis les 2 en même temps ; c’est ainsi que l’on découvrira une différence quasi minime dans la perception du son en résonance entre l’oreille droite et l’oreille gauche.

Pour l’anecdote, certains chanteurs comme Gilbert Bécaud pliait une oreille pour mieux s’entendre.

De l’importance de l’oreille interne et de sa compréhension  pour mieux s’en servir, là est l’un des secrets du bien chanter.

TROISIEME VOIE A SUIVRE A L’EST . LE PLACEMENT DE LA VOIX

La première note est celle qui appelle toutes les autres, c’est la pensée même de sa mise en place  qui fera que la voix sera fluide, régulière en respectant bien sûr toujours  le sens de la voix comme dans le chant des Bergers et son assise vocale.

Penser sa première note est indispensable pour un chant clair, posé, cantabile

Le corrollaire du placement correct de la voix est de chanter dans le masque, terme souvent évoqué par les professeurs de chant et coachs ;  la voix est bien placée, quand on sent vibrer ses sinus et que l’épicentre de la vibration se situe en un point situé entre les deux sourcils –   ou pour certains ils sentent des vibrations à l’arrière de leur crane : cela se passe dans la partie supérieure du visage : c’est ce qu’on appelle le masque

La gestion du stress est également nécessaire, le quantifier pour mieux l’appréhender est primordial

QUATRIEME VOIE A SUIVRE A L’OUEST, LE TRAVAIL ET TOUJOURS LE TRAVAIL

Travailler sa voix régulièrement, dans le bon sens, avec méthode  est plus que nécessaire,  cela nous apprend à comprendre notre voix et en découvrir ses points forts et ses faiblesses ; pour ce faire, les vocalises sont le meilleur moyen d’y parvenir.

Mais chanter doit être avant tout un plaisir pour soi-même ; libérer sa voix, c’est l’art d’apprendre à devenir enfin soi-même et la voix, à travers le chant, sera le reflet de notre personnalité retrouvée.

Tenons le cap dans la nuit magnifiquement étoilée de la vie, avec pour  accompagner notre chemin, les 4 points cardinaux de la technique vocale selon Louis Michel BACCI ;  en suivant cette Voie, nous y trouverons notre Voix !

Rédactrice : Martine Vita
Lien : www.unechouettedanslanuit.fr

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LE VIBRATO

LE VIBRATO

Le vibrato en chant : l’apprendre et le maîtriser ?

Le vibrato de voix, qu’est-ce que c’est ?
Mariah Carey, Whitney Houston, Susan Boyle… Qu’ont en commun ces femmes d’exception ? Elles possèdent toutes les trois un vibrato de chanteuse mémorable, propre à soulever à lui seul des montagnes d’émotion chez leurs auditeurs. Couplé à la justesse de la voix et à la puissance du coffre, le vibrato s’essaie à apporter des touches d’émotion puissantes, qui semblent venir vous chercher au plus profond de vous-même.

Reconnaître un vibrato
Le vibrato en chant est une technique de modulation du son, c’est-à-dire qu’il permet de faire varier l’intensité ou la hauteur d’une note tenue. Le résultat, lorsqu’il est maîtrisé, produit chez nombre d’admirateurs un sentiment immédiat d’adhésion à la mélodie. Attention, lorsqu’on parle de technique en vibrato, il ne s’agit pas à proprement parler de construire cette ondulation du son en la forçant, mais au contraire, d’apprivoiser un mouvement naturel de la voix.Concrètement, les notes effectuées pendant un vibrato sont la note initiale, le quart de ton ou demi-ton supérieur, ou le quart de ton ou demi-ton inférieur. Certains chanteurs poussent jusqu’aux 3/4 de ton, voire jusqu’au ton entier (c’est par exemple la différence qui existe entre la note do et la note ré).

Comment se produit le vibrato en chant ?
Quels sont les facteurs physiques responsables du vibrato de voix ? L’action de deux muscles situés dans la région du larynx, le thyro-aryténoïdien et son antagoniste le crico-thyroïdien, provoquent cette vibration naturellement présente chez tous les sujets potentiels à l’exercice.

Les cordes vocales, du fait de la pression exercée dans les deux sens, se retrouvent libres de vibrer et provoquent cette fameuse oscillation de la voix. Il est rare de retrouver un vibrato naturel chez un enfant, ce dernier apparaissant plutôt après la mue, autour de la puberté.

Pour asseoir une certaine emprise sur cette technique, il est recommandé de travailler sur la respiration afin de développer les bons réflexes au niveau de l’abdomen et du diaphragme. Le souffle, aussi décrit comme une colonne d’air, doit rester constant lors du chant, et notamment lors de l’utilisation du vibrato. Ainsi en jetant les bases du travail de la voix, vous permettrez un certain relâchement dans votre organisme, propice à l’apparition d’un vibrato régulier et harmonieux.

Les différents types de vibrato en chant

La classification des types de vibrato dans le chant lyrique ou de variété peut se faire selon quatre qualifications : tonique ou lent, sobre ou appuyé. La tonicité se définit en fonction de la rapidité ou de la lenteur du vibrato, tandis que le caractère sobre ou appuyé concerne la différence de hauteur entre la note initiale et la modulation obtenue.

Le vibrato tonique et sobre
Rapide et de faible amplitude, ce vibrato s’éloigne très peu de la note originale. À l’oreille, vous distinguerez un léger tremblement en fin de phrase, qui apporte une touche d’émotion assez caractéristique. Caruso, considéré comme l’un des meilleurs chanteurs d’opéra, possédait ce type de vibrato sobre et à la fréquence relativement élevée. Léo Ferré en distille également au fil de ses mélodies. Du côté des chanteuses, Marie Laforêt produit des vibratos très rapides avec une hauteur à peine modulée.

Le vibrato tonique et appuyé
L’amplitude atteint parfois le ton supérieur ou inférieur, ce qui produit un écart remarquable avec la note initiale. Mais la fréquence rapide du vibrato permet une intégration musicalement cohérente, comme le démontre la chanteuse Laura Pergolizzi (LP) qui parvient à conjuguer des vibratos rapides et de grande amplitude. C’est également l’arme redoutable utilisée par Édith Piaf avec un naturel désarmant. Ce vibrato ne passe pas inaperçu, même pour les oreilles moins averties. Il peut sembler lourd s’il est utilisé à profusion ou forcé par la voix.

Le vibrato lent et sobre
La lenteur du vibrato rend plus perceptibles la note initiale et le nombre de variations qui lui sont appliquées. Serge Lama l’exécute avec brio en modulant très peu la hauteur de sa note, produisant seulement un lent tremblement, comme pris par l’émotion. La très belle voix de Joan Baez s’enrichit aussi régulièrement de ces vibratos modérés qui apportent une résonance inégalable aux hymnes les plus classiques.

Le vibrato lent et appuyé
Ce type de vibrato en chant se retrouve davantage dans un contexte lyrique ou classique. Le chanteur Luciano Pavarotti en est l’exemple type, avec des modulations d’amplitude fortement perceptibles, et une fréquence lente qui permet de bien ressentir les différentes oscillations.

Comment faire un vibrato avec sa voix ?

La technique du vibrato en chant
Vous vous demandez comment chanter avec un vibrato agréable ? Présent instinctivement chez certains, il n’apparaît chez d’autres qu’après un travail en profondeur sur la voix et le souffle. Avertissements réitérés : le vibrato ne se force pas, il se trouve. C’est en améliorant vos capacités de chanteur ou de chanteuse que vous parviendrez à créer cette subtile modulation. Plusieurs exercices existent dans le but d’éveiller votre conscience au passage du souffle dans la gorge et à son impact sur la pérennité du son. Vous pouvez par exemple saisir votre larynx entre les doigts et le faire osciller en produisant une note tenue. Autre possibilité, imiter le halètement d’un chien pour recréer des sensations dans la gorge et muscler le diaphragme.

Expérimentez avec votre voix, mais prenez garde à ne pas forcer au risque de causer de vrais dommages à vos cordes vocales. Pour maîtriser le vibrato, il peut être intéressant de faire appel à un professionnel. Avez-vous déjà songé à solliciter un professeur de chant à domicile ? Allegro Musique vous propose un large réseau de professionnels du chant, répartis dans toute la France. Vous trouverez ainsi facilement un professeur ou coach vocal proche de chez vous, qui pourra vous aider à affiner votre voix et comprendre la technique du vibrato. Les cours de chants sont d’ailleurs un moyen efficace de progresser sur la voie de la justesse, sans brusquer votre organe vocal.

Quels sont les critères pour réussir un beau vibrato ?

Tous les vibratos de voix ne rendent pas de la même façon. Innée ou acquise, cette technique peut toujours être améliorée en suivant les préceptes qui caractérisent un vibrato réussi :

– Il doit être régulier, tant dans la fréquence que dans l’intensité
– Les plus beaux vibratos semblent naturels, surtout pas forcés
– Comme tout ornement en chant, le vibrato se place avec parcimonie et non pas à chaque fin de phrase
– Mieux vaut s’abstenir que de pratiquer un vibrato non maîtrisé
– Le maître mot reste le lâcher-prise, car les contractions de la gorge empêchent l’apparition du vibrato
– Entraînement, persévérance et respect de la voix donneront leurs fruits
– Ni trop lent, ni trop rapide, le vibrato réussi ne doit pas demander d’effort

Le vibrato forcé : comment le reconnaître et pourquoi l’éviter
Il existe des méthodes utilisées par certains professionnels ou amateurs afin de recréer un vibrato simulé.La première consiste à s’entraîner à alterner deux notes proches, d’abord sur un rythme lent, puis en accélérant progressivement le tempo. La seconde technique de vibrato s’effectue à partir du diaphragme. En relâchant et contractant successivement ce muscle hautement sollicité dans la pratique du chant, le chanteur fait varier l’intensité de la note et produit une impression de vibrato. Cependant, il n’y a dans ce deuxième cas pas de modification de la hauteur de la note. Vous entendrez un do plus ou moins fort, qui restera un do.La beauté du vibrato, vous l’aurez compris, s’appuie sur le maintien d’une fluidité dans la force du son. S’il commence doucement, il doit continuer doucement. S’il est lancé à fort volume, il doit maintenir ce volume. La variation du volume sonore sur une même note n’est pas un vibrato, mais un trémolo, celui-là même que vous obtenez lorsque vous avez du mal à parler sous le coup de l’émotion ou que vous sautillez à vélo sur un chemin caillouteux. Pas très élégant… Une hauteur trop importante entre la note initiale et celle visée par le vibrato vous emmènera vers la trille, autre technique utilisée au piano qui consiste à alterner rapidement deux notes proches. Si Nathalie Dessay, cantatrice à la voix de soprano colorature, maîtrise à la perfection cet ornement des plus difficiles, elle concentre également des années de pratique nécessaires pour rendre la trille aussi agréable à l’oreille. Pour peu que votre vibrato soit trop lent, en utilisant la première technique par exemple, votre chant ressemblera plus à la voix d’une personne âgée à qui la tonicité musculaire fait progressivement défaut. En résumé, faites confiance à votre voix et continuez de travailler régulièrement sur des exercices de respiration et des vocalises progressives. L’apparition du vibrato sera la récompense de tous vos efforts.

Vous connaissez à présent l’essentiel sur la technique du vibrato. Cet article vous a-t-il donné envie de vous lancer dans les cours de chants ? Si vous avez encore des craintes à ce sujet, découvrez comment vaincre votre timidité pour trouver le professeur idéal qui saura vous guider vers le vibrato, et surtout, vers le plaisir de chanter.

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Histoire du chant

Histoire du chant

Autrefois, il n’existait pas d’amplification électronique pour la voix. Les chanteurs devaient donc trouver un moyen de se faire entendre d’une certaine distance. Ce besoin a contribué au développement de certaines techniques vocales qui sont peu à peu devenues la norme quant à l’esthétique vocale acceptée. Dans le monde occidental, cette manière de chanter est devenue ce qu’on appelle aujourd’hui la voix « classique ».

Avec l’invention du microphone, il est devenu possible d’amplifier tous les sons, même les sons doux qu’on n’aurait jamais pu entendre autrement. Cela a eu pour effet de placer les sons naturels au même volume sonore que les sons classiques et, du même coup, de faire émerger de nouveaux idéaux sonores. Toutefois, ces nouvelles façons de chanter se sont avérées aussi difficiles et épuisantes que les méthodes classiques. Puisqu’il n’existait alors aucun enseignement de ce nouveau style vocal, les nouveaux chanteurs populaires devaient apprendre à chanter sans se blesser par leurs propres moyens.

Ils ne pouvaient pas s’appuyer sur les techniques déjà existantes du chant classique puisqu’elles conduisaient inévitablement au son classique, qui n’était pas le son recherché. Comme aucune technique n’avait été établie pour ces nouveaux chanteurs, nombre d’entre eux ont endommagé leur voix, et leur style vocal a été jugé nocif, même si certains chanteurs classiques éprouvaient les mêmes difficultés vocales. Dans le camp de la musique populaire, certains chanteurs clamaient haut et fort qu’un véritable chanteur populaire devait être autodidacte. On allait même jusqu’à soutenir que le travail vocal gommait l’originalité du chanteur.

Les deux camps ont continué de nourrir leurs préjugés l’un envers l’autre, ce qui a eu pour effet de créer un fossé entre le chant classique et le chant populaire qui malheureusement existe encore aujourd’hui. Or, cette opposition relève davantage du goût que de la technique utilisée. Parmi les chanteurs populaires qui ont perdu la voix, certains l’ont abîmée dans des salles de répétition et ne sont jamais sortis de l’ombre. D’autres ont perdu la voix en début de carrière sous le stress de longues tournées, ou plus tard se sont écroulés sous les exigences vocales toujours plus lourdes et épuisantes. Cependant, plusieurs chanteurs ont réussi de longues et fructueuses carrières malgré leur voix rauque. Nombre de mes nouvelles techniques vocales s’appuient donc à la fois sur l’enseignement du chant classique et l’expérience de ces chanteurs populaires.

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Tessiture Vocale

Tessiture Vocale

La tessiture vocale

Dans le domaine musical, la tessiture vocale, également appelée registre, est l’ensemble continu des notes qui peuvent être émises par une voix, de façon homogène : même volume, même qualité de timbre et d’harmoniques. La technique vocale peut permettre d’augmenter cette tessiture.

– Soprano
Deux octaves au dessus du do3, comparable au violon La plus aiguë des voix féminines. A l’opéra, le rôle de l’héroïne est souvent chanté par une soprano.

– Mezzo-soprano
Du la2 au la4, comparable au hautbois

Également appelé mezzo, c’est la voix féminine de timbre moyen. Elle possède une voix plus grave et plus chaleureuse que la soprano, à la fois légère et capable d’une grande richesse d’expression. Une grande partie du répertoire français est écrite pour elle. Elle personnifie les rôles de femmes d’âge mûr, de mères, de traîtresses, d’héroïnes séduisantes, et parfois même de jeunes garçons (comme Hansel).

– Contralto
La plus grave et la plus rare des voix féminines, au timbre noble, chaud et généreux. Elle chante souvent les rôles de femmes âgées ou des rôles très particuliers (sorcières, gitanes). Elle est dite alto quand la femme chante non plus en soliste mais avec un chœur.

– Contre-ténor
Dans la 5ème octave*. A l’origine ténor ou baryton, ils sont appelés « sopraniste » ou « altiste »

La voix excessivement aiguë atteint des hauteurs inégalées avec une grande légèreté et une voix de tête fondue dans la voix de poitrine. Les vrais contre-ténors sont rares. Ils utilisent la voix de fausset, chantent dans le baroque italien, surtout dans la musique religieuse ou dans les seconds rôles d’opéra (et un peu la musique contemporaine), tout ou partie en voix de tête.

Comment chanter

– Haute-contre
Technique particulière : faire vibrer les cordes vocales sur une seule partie de leur longueur. Il en résulte un timbre sans vibrato.

Leur voix atteint des hauteurs inégalées. Ils sont des ténors aigus, avec un timbre assez doux. Ils utilisent la voix mixte du répertoire baroque français. Ils chantent tout ou partie en voix de tête et jouent le rôle des héros de la tragédie lyrique française des XVIIe et XVIIIe siècle (opéras et musiques religieuse).

– Ténor
Du si1 au si3, dans la 4ème octave*, comparable à la trompette

La plus aiguë des voix masculines, une voix riche, puissante et agile, et une capacité incroyable dans les aigus. Le ténor joue souvent le rôle du héros ou de l’amoureux.

Deux catégories :

– Ténor léger: c’est la voix d’homme la plus aiguë, à l’exception des voix de haute-contre. Les ténors ont un timbre clair, des vocalises faciles dans l’aigu. Ils se rencontrent souvent dans le répertoire français.

– Ténor lyrique: il est doté d’un timbre plus riche que le ténor léger et privilégie lui aussi la beauté de la ligne vocale sur l’intensité dramatique. C’est la voix de l’amoureux romantique.

– Baryton
Du sol1 au sol3, dans la 3ème octave* même s’il s’étend au second et au quatrième, semblable à un cor

Type de voix masculine dont la tessiture est moyennement grave. Elle se situe au milieu de l’échelle vocale masculine. Dans l’opéra-comique, le baryton interprète souvent le meneur de bal, tandis que dans les œuvres tragiques, il joue plutôt le rôle du méchant.

Deux catégories :

celle de baryton à la voix chaude, prenante, parfois suave.

celle de baryton-basse plus grave, associant la chaleur et la puissance du timbre de baryton à la profondeur et au caractère solennel de la voix de basse. Le baryton-basse ne chante pas les extrêmes, ni l’aigu du baryton, ni le grave de la basse. Il reste dans le médium.

Le baryton est aussi très célèbre dans le rock : Elvis Presley pouvait aussi monter dans le registre aigu et faire des notes que même un ténor débutant aurait pu envier.

– Basse
Du mi1 au mi3, puissance énorme dans la 3ème et 4ème octave ; voix profonde dans la 2ème : une octave difficile pour les hommes. Comparable au trombone ou au basson.

Leur voix puissante semble résonner depuis le plus profond d’une caverne. C’est la plus grave des voix masculines. A l’opéra, les voix graves comme celle-ci sont souvent associées à la maturité, la sagesse. En général, dans l’opéra-comique, le basse joue le rôle de personnages âgés et farceurs.

Il y a deux catégories de basse :

– basse chantante: C’est une voix aux aigus développés et capables d’un chant lyrique voire suave.

– basse profonde ou basse noble. C’est la tessiture masculine la plus grave. Elle est courante notamment dans le répertoire russe. Sa voix solennelle et sépulcrale la désigne parfaitement pour des rôles de revenants, de personnages empreints de solennité ou très âgés.

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Les cordes vocales

Les cordes vocales

Cordes vocales

Vue laryngoscopique des cordes vocales :

1- Vallécule
2- Repli glosso-épiglottique médian
3- Épiglotte
4- Tubercule de l’épiglotte
5- Corde vocale
6- Pli vestibulaire
7- Repli ary-épiglottique
8- Cartilage cunéiforme
9- Cartilage corniculé
10- Trachée

Description anatomique

Les cordes vocales sont tendues, dans le larynx, de l’angle rentrant du cartilage thyroïde (celui qui, ayant un angle de 90° chez l’homme donne le relief de la pomme d’Adam) à l’apophyse vocale des cartilages aryténoïdes.

Elles sont composées de plusieurs couches de structures différentes :

  • le muscle vocal
  • puis la lamina propria qui regroupe trois couches : profonde, moyenne et superficielle.

Les couches profondes et moyennes sont formées par le ligament vocal. La couche superficielle est un espace de glissement appelé espace de Reinke. Ces différentes épaisseurs sont recouvertes de muqueuse plus ou moins visqueuse.

De couleur blanc nacré, les cordes vocales sont des muscles de 23 mm en moyenne de longueur chez l’homme et de 19 mm en moyenne chez la femme, de 2 à 4 mm d’épaisseur, recouverts de muqueuses, qui se contractent en fonction de la respiration, de la déglutition, de la toux, du rire3.

Elles sont écartées lorsque le sujet respire, rapprochées quand il déglutit.

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