La tessiture vocale
Dans le domaine musical, la tessiture vocale, également appelée registre, est l’ensemble continu des notes qui peuvent être émises par une voix, de façon homogène : même volume, même qualité de timbre et d’harmoniques. La technique vocale peut permettre d’augmenter cette tessiture.
– Soprano
Deux octaves au dessus du do3, comparable au violon La plus aiguë des voix féminines. A l’opéra, le rôle de l’héroïne est souvent chanté par une soprano.
– Mezzo-soprano
Du la2 au la4, comparable au hautbois
Également appelé mezzo, c’est la voix féminine de timbre moyen. Elle possède une voix plus grave et plus chaleureuse que la soprano, à la fois légère et capable d’une grande richesse d’expression. Une grande partie du répertoire français est écrite pour elle. Elle personnifie les rôles de femmes d’âge mûr, de mères, de traîtresses, d’héroïnes séduisantes, et parfois même de jeunes garçons (comme Hansel).
– Contralto
La plus grave et la plus rare des voix féminines, au timbre noble, chaud et généreux. Elle chante souvent les rôles de femmes âgées ou des rôles très particuliers (sorcières, gitanes). Elle est dite alto quand la femme chante non plus en soliste mais avec un chœur.
– Contre-ténor
Dans la 5ème octave*. A l’origine ténor ou baryton, ils sont appelés « sopraniste » ou « altiste »
La voix excessivement aiguë atteint des hauteurs inégalées avec une grande légèreté et une voix de tête fondue dans la voix de poitrine. Les vrais contre-ténors sont rares. Ils utilisent la voix de fausset, chantent dans le baroque italien, surtout dans la musique religieuse ou dans les seconds rôles d’opéra (et un peu la musique contemporaine), tout ou partie en voix de tête.
– Haute-contre
Technique particulière : faire vibrer les cordes vocales sur une seule partie de leur longueur. Il en résulte un timbre sans vibrato.
Leur voix atteint des hauteurs inégalées. Ils sont des ténors aigus, avec un timbre assez doux. Ils utilisent la voix mixte du répertoire baroque français. Ils chantent tout ou partie en voix de tête et jouent le rôle des héros de la tragédie lyrique française des XVIIe et XVIIIe siècle (opéras et musiques religieuse).
– Ténor
Du si1 au si3, dans la 4ème octave*, comparable à la trompette
La plus aiguë des voix masculines, une voix riche, puissante et agile, et une capacité incroyable dans les aigus. Le ténor joue souvent le rôle du héros ou de l’amoureux.
Deux catégories :
– Ténor léger: c’est la voix d’homme la plus aiguë, à l’exception des voix de haute-contre. Les ténors ont un timbre clair, des vocalises faciles dans l’aigu. Ils se rencontrent souvent dans le répertoire français.
– Ténor lyrique: il est doté d’un timbre plus riche que le ténor léger et privilégie lui aussi la beauté de la ligne vocale sur l’intensité dramatique. C’est la voix de l’amoureux romantique.
– Baryton
Du sol1 au sol3, dans la 3ème octave* même s’il s’étend au second et au quatrième, semblable à un cor
Type de voix masculine dont la tessiture est moyennement grave. Elle se situe au milieu de l’échelle vocale masculine. Dans l’opéra-comique, le baryton interprète souvent le meneur de bal, tandis que dans les œuvres tragiques, il joue plutôt le rôle du méchant.
Deux catégories :
celle de baryton à la voix chaude, prenante, parfois suave.
celle de baryton-basse plus grave, associant la chaleur et la puissance du timbre de baryton à la profondeur et au caractère solennel de la voix de basse. Le baryton-basse ne chante pas les extrêmes, ni l’aigu du baryton, ni le grave de la basse. Il reste dans le médium.
Le baryton est aussi très célèbre dans le rock : Elvis Presley pouvait aussi monter dans le registre aigu et faire des notes que même un ténor débutant aurait pu envier.
– Basse
Du mi1 au mi3, puissance énorme dans la 3ème et 4ème octave ; voix profonde dans la 2ème : une octave difficile pour les hommes. Comparable au trombone ou au basson.
Leur voix puissante semble résonner depuis le plus profond d’une caverne. C’est la plus grave des voix masculines. A l’opéra, les voix graves comme celle-ci sont souvent associées à la maturité, la sagesse. En général, dans l’opéra-comique, le basse joue le rôle de personnages âgés et farceurs.
Il y a deux catégories de basse :
– basse chantante: C’est une voix aux aigus développés et capables d’un chant lyrique voire suave.
– basse profonde ou basse noble. C’est la tessiture masculine la plus grave. Elle est courante notamment dans le répertoire russe. Sa voix solennelle et sépulcrale la désigne parfaitement pour des rôles de revenants, de personnages empreints de solennité ou très âgés.